Situation sécuritaire

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La présente recherche dresse un état des lieux de la situation sécuritaire en Haïti. Elle porte sur la période allant de juillet 2021 à octobre 2023, mettant l’accent sur la dernière année écoulée. La recherche a été clôturée le 2 octobre 2023.

Depuis l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse en 2021, le pays s’enlise dans une crise politique, humanitaire et sécuritaire. Le gouvernement a appelé la communauté internationale à l’aide. Le Kenya prévoit l’envoi d’un millier de policiers au plus tard en janvier 2024.

Les protagonistes sont intrinsèquement liés. Les gangs s’affranchissent progressivement des élites politiques et des affaires dont ils protégeaient les intérêts et versent dans une économie de guerre. Les forces de sécurité, dans une certaine mesure complices, s’avèrent incapables de protéger les civils qui s’organisent, plus encore depuis avril 2023, en mouvements d’autodéfense. En résulte un cercle perpétuel de violence.

Du fait du nombre élevé de morts et de la superficie croissante des zones contrôlées par les bandes armées, l’insécurité dans la capitale a atteint un niveau comparable à celui observé dans des pays en situation de conflit armé. Les gangs tuent, massacrent, pillent, kidnappent, extorquent, recrutent, infligent des violences basées sur le genre et entravent la libre circulation des personnes et des biens.

En 2023, les gangs contrôlent la quasi-totalité de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, en ce compris l’infrastructure-clé et les principales voies d’accès à la capitale. Ils ont étendu leur zone d’activité à certaines localités provinciales, notamment dans le département de l’Artibonite.

Le pays compte 200.000 personnes déplacées, qui, installées dans des communautés d’accueil, présentent des signes de fatigue et sont installées dans des abris de fortune qui n’offrent pas toujours la sécurité recherchée.

Près de 163.000 Haïtiens ont été rapatriés entre septembre 2021 et juillet 2023, essentiellement en provenance de la République Dominicaine et des Etats-Unis, et la tendance en 2023 est à l’augmentation de tels rapatriements. En raison de l’insécurité dans le pays, des agences onusiennes et des organisations internationales ont appelé les Etats à ne pas rapatrier des Haïtiens. Les sources consultées ne signalent pas l’existence d’un système de monitoring des personnes rapatriées. Cependant, des cas de détentions abusives par des fonctionnaires dans le but d’obtenir de l’argent ont été rapportés et des sources indiquent que les personnes rapatriées courent un risque accru d’être ciblées par des criminels. Des organisations onusiennes, des institutions haïtiennes et des ONG locales proposent de l’aide aux migrants haïtiens rentrés au pays.

La violence endémique a un impact négatif sur la vie quotidienne. Elle gêne la production et l’acheminement des denrées de base, dont les prix explosent. Elle bloque l’aide humanitaire. Elle limite la disponibilité du pétrole et entrave ce faisant le fonctionnement des systèmes d’assainissement de l’eau, avec pour conséquence un accès insuffisant à l’eau. L’insécurité augmente les besoins en soins urgents mais force des hôpitaux à fermer. La violence dans les rues et la difficulté de circuler qui en découle étranglent l’économie. Depuis octobre 2022, la violence a contraint une école sur quatre à la fermeture.

Policy

The policy implemented by the Commissioner General is based on a thorough analysis of accurate and up-to-date information on the general situation in the country of origin. This information is collated in a professional manner from various, objective sources, including the EUAA, the UNHCR, relevant international human rights organisations, non-governmental organisations, professional literature and coverage in the media. When determining policy, the Commissioner General does not only examine the COI Focuses written by Cedoca and published on this website, as these deal with just one aspect of the general situation in the country of origin. The fact that a COI Focus could be out-of-date does not mean that the policy that is being implemented by the Commissioner General is no longer up-to-date.

When assessing an application for asylum, the Commissioner General not only considers the actual situation in the country of origin at the moment of decision-making, he also takes into account the individual situation and personal circumstances of the applicant for international protection. Every asylum application is examined individually. An applicant must comprehensively demonstrate that he has a well-founded fear of persecution or that there is a clear personal risk of serious harm. He cannot, therefore, simply refer back to the general conditions in his country, but must also present concrete, credible and personal facts.

There is no policy paper for this country available on the website.

Land: 
Haiti

Information about the asylum procedure, tailored to the asylum seeker, can be found at : asyluminbelgium.be.