Situation sécuritaire

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L’objectif de ce COI Focus est de dresser un état des lieux de la situation sécuritaire au Burkina Faso. Il s’intéresse à la période allant du 1 er juin 2019 au 8 juillet 2020, mettant à jour les données du COI Focus du 21 juin 2019.

Les recherches ont été clôturées le 7 juillet 2020.

Le Burkina Faso est devenu la cible des djihadistes du Sahel depuis 2015. La présence de groupes djihadistes et de groupes criminels est liée à l’insécurité qui règne au Mali voisin mais aussi à divers facteurs tels que la pauvreté, la lutte inefficace contre le terrorisme, l’absence de services publics de base et de choix politiques régissant l’accès aux ressources. Ces groupes armés ont exploité des frustrations des populations fragilisées et trouvé des relais parmi les populations locales pour s’implanter et mener leurs actions. Trois grandes entités djihadistes (Ansarul Islam, l'État islamique dans le Grand Sahara et le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans) se distinguent dans le Sahel mais de nombreuses autres entités à la limite du djihadisme et du banditisme gravitent autour de celles-ci. Pour lutter contre l’insécurité, les forces burkinabè ont opté pour une approche militaire, mais l’appareil sécuritaire burkinabè est désorganisé depuis la chute de Blaise Compaoré en octobre 2014, après 27 ans de règne. Des groupes de veille et d’autodéfense regroupant des acteurs locaux tentent de combler ces insuffisances de l’Etat dans le but d’assurer un service minimum en matière de sécurité et de justice. Ces groupes commettent à leur tour des exactions qui procurent du crédit aux discours des insurgés. Quatre acteurs internationaux mènent des opérations coordonnées au Burkina Faso. Il s’agit d’une intervention militaire française (Barkhane), d’une mission de maintien de la paix des Nations unies (MINUSMA), d’une force conjointe régionale (G5 Sahel) et d’une coalition internationale (Coalition pour le Sahel). Les groupes djihadistes exécutent de nombreux civils (465 du 1 er janvier au 31 mai 2020 selon l’ODDH), minent des routes, commettent des enlèvements, pillent, interdisent l’accès aux commerces et aux écoles, entravent des évènements tels que des marchés ou des célébrations religieuses et mènent des raids sur des postes de sécurité mais aussi, et de plus en plus souvent, sur des villages. Une dynamique ethnique sous-tend la violence et oppose, dans la majorité des cas, des Peuls (souvent des éleveurs perçus comme des soutiens aux islamistes armés) aux Mossi ou aux Foulsé ou Gourmantche (souvent des cultivateurs perçus comme des soutiens aux forces de sécurité). De nombreux habitants ont le sentiment d’être pris entre des islamistes armés qui leur reprochent de collaborer avec les autorités et ces dernières qui leur font la critique inverse. Différentes sources s’accordent pour dire que, bien que les représentants de l’Etat ou des employés du secteur de l’éducation ont été particulièrement visés par les islamistes armés au début du conflit, les simples civils sont désormais devenus une cible privilégiée. Ainsi, le nombre de victimes de la violence contre les civils a plus que doublé entre 2018 et 2019. Les Peuls font l’objet d’amalgames qui les associent aux projets des djihadistes. HRW souligne toutefois que les actes d’intimidations des islamistes armés visent tous les principaux groupes ethniques présents dans la région du Sahel. Les recherches de HRW démontrent également que, depuis 2012, les groupes armés islamistes actifs dans le Sahel axent leur recrutement sur les membres de l’ethnie peule et que la grande majorité des victimes des abus commis par les forces de sécurité ou par les groupes d’autodéfense appartiennent à cette ethnie. Le facteur religieux semble, selon les sources, secondaire dans ce conflit. La menace terroriste était initialement limitée à la région du nord du Sahel mais elle s’est progressivement étendue à d’autres régions, notamment à l’est. Les régions les plus touchées par la violence sont celles du Sahel, du Centre-Nord, de l’Est et du Nord. La capitale, Ouagadougou, a été touchée par trois attentats d’envergure en 2016, 2017 et 2018 mais aucune attaque n'a eu lieu depuis lors. Dans cette capitale, tout comme dans les autres grandes villes, la vie se déroule normalement.

Le Burkina Faso est confronté à des déplacements internes pour la première fois de son histoire. Fin avril 2020, près de 850.000 personnes y sont déplacées, principalement au nord et à l’est. En juin 2020, l’OCHA dénombre 530.000 personnes qui sont restées dans les localités en proie à l’insécurité ou qui vivent dans des communautés accueillant des déplacés internes et qui ont perdu leur accès aux services sociaux de base.

Beleid

Het beleid dat de commissaris-generaal voert, is gestoeld op een grondige analyse van nauwkeurige en actuele informatie over de algemene situatie in het land van oorsprong. Die informatie wordt op professionele manier verzameld uit verschillende objectieve bronnen, waaronder het EASO, het UNHCR, relevante internationale mensenrechtenorganisaties, niet-gouvernementele organisaties, vakliteratuur en berichtgeving in de media. Bij het bepalen van zijn beleid baseert de commissaris-generaal zich derhalve niet alleen op de op deze website gepubliceerde COI Focussen opgesteld door Cedoca, dewelke slechts één aspect van de algemene situatie in het land van herkomst behandelen.

Uit het gegeven dat een COI Focus gedateerd zou zijn, kan bijgevolg niet worden afgeleid dat het beleid dat de commissaris-generaal voert niet langer actueel zou zijn.

Bij het beoordelen van een asielaanvraag houdt de commissaris-generaal niet alleen rekening met de feitelijke situatie zoals zij zich voordoet in het land van oorsprong op het ogenblik van zijn beslissing, maar ook met de individuele situatie en persoonlijke omstandigheden van de asielzoeker. Elke asielaanvraag wordt individueel onderzocht. Een asielzoeker moet op een voldoende concrete manier aantonen dat hij een gegronde vrees voor vervolging of een persoonlijk risico op ernstige schade loopt. Hij kan dus niet louter verwijzen naar de algemene omstandigheden in zijn land, maar moet ook concrete, geloofwaardige en op zijn persoon betrokken feiten aanbrengen.

Voor dit land is geen beleidsnota beschikbaar op de website.

Land: 
Burkina Faso

Informatie over de asielprocedure op maat van de asielzoeker, vindt u op : asyluminbelgium.be.