Situation sécuritaire

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La présente recherche dresse un état des lieux de la situation sécuritaire au Salvador. Clôturée le 29 septembre 2020, elle met à jour un COI Focus daté du 15 juillet 2019.

Le HCR considère, dans ses lignes directrices de 2016, que « la majeure partie de la violence, si pas toute la violence » opposant les gangs entre eux et à l’Etat est de nature ciblée.

Une vingtaine d’années d’une politique de main forte menée par des gouvernements successifs de gauche et de droite n’a pas eu raison de la capacité criminelle des gangs. Fin 2019, la baisse du taux d’homicides observée depuis 2015 s’est accrue mais le phénomène de l’extorsion semble en augmentation.

Les principaux gangs que sont la Mara Salvatrucha, le Barrio 18 Revolucionarios et le Barrio 18 Sureños comptent environ 60.000 membres (ce qui équivaut approximativement à 1 % de la population) et disposent d’un « matelas social » de plus de 500.000 sympathisants. Leur principale source de revenus est l’extorsion, mais ils se livrent également à quantité d’autres crimes. Leur fonctionnement est hiérarchisé et obéit à un ensemble de règles.

Les forces de sécurité affectées à la lutte antigang sont constituées de policiers, épaulés par des militaires. Le citoyen n’a pas confiance en ces forces de l’ordre dont la réputation est entachée par de récurrentes accusations de violations de droits de l’homme, notamment des exécutions extrajudiciaires.

La liste de cibles potentielles de violences établie par le HCR en mars 2016 et complétée par le Cedoca sur base des sources consultées comprend : des personnes qui résistent aux gangs et des personnes perçues comme y affiliées ; des personnes susceptibles de subir de l’extorsion ; des jeunes ; des femmes ; des personnes LGBT ; des indigènes et enfin certaines professions (journalistes, défenseurs des droits humains, leaders de communauté, enseignants, (ex-)policiers et (ex-)militaires, juges, procureurs et avocats).

Des quartiers spécifiques de plus de neuf communes sur dix sont contrôlés par les gangs. Leur présence s’étend depuis 2015 aussi à des régions rurales.

Les stratagèmes pour composer avec l’extorsion font partie du quotidien de nombreux Salvadoriens. Leur liberté de mouvement est limitée par la violence. L’extorsion frappe le commerce et l’agriculture. La plupart des établissements scolaires sont affectés par la présence des gangs. Les partis politiques FMLN et l’ARENA leur ont payé de l’argent dans des contextes de négociations. L’accès aux soins de santé pour les personnes précarisées est entravée par la violence.

Le Salvador occupe d’après l’IDMC la 6ième position parmi les dix pays du monde comptant le plus de déplacements internes en raison de violences. Le nombre de personnes déplacées varie selon la source qui les rapporte. Un registre national a été créé en janvier 2020. Les facteurs déclencheurs sont en premier lieu la violence criminelle selon des sources internationales et la société civile ou des motifs économiques selon le gouvernement. Pour la MCDF, les profils les plus affectés sont des familles avec adolescents et/ou jeunes et des femmes. Des sources indiquent que les schémas de déplacement interne sont majoritairement intra-urbains (d’un quartier à forte concentration criminelle à un autre), mais s’élargissent également en direction des campagnes. Plusieurs sources indiquent que ces déplacements ne constituent pas une solution pérenne. Epaulé par le HCR, l’Etat salvadorien développe une politique en matière de déplacement interne. La société civile a érigé un réseau d’associations (la MCDF) qui oeuvre pour que l’Etat développe une politique de prévention, d’assistance et de protection des victimes de déplacement forcé.

Policy

The policy implemented by the Commissioner General is based on a thorough analysis of accurate and up-to-date information on the general situation in the country of origin. This information is collated in a professional manner from various, objective sources, including the EASO, the UNHCR, relevant international human rights organisations, non-governmental organisations, professional literature and coverage in the media. When determining policy, the Commissioner General does not only examine the COI Focuses written by Cedoca and published on this website, as these deal with just one aspect of the general situation in the country of origin. The fact that a COI Focus could be out-of-date does not mean that the policy that is being implemented by the Commissioner General is no longer up-to-date.

When assessing an application for asylum, the Commissioner General not only considers the actual situation in the country of origin at the moment of decision-making, he also takes into account the individual situation and personal circumstances of the applicant for international protection. Every asylum application is examined individually. An applicant must comprehensively demonstrate that he has a well-founded fear of persecution or that there is a clear personal risk of serious harm. He cannot, therefore, simply refer back to the general conditions in his country, but must also present concrete, credible and personal facts.

There is no policy paper for this country available on the website.

Land: 
EL Salvador

Information about the asylum procedure, tailored to the asylum seeker, can be found at : asyluminbelgium.be.