Situation à Bamako

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L’objectif de la présente recherche consiste à dresser un état des lieux de la situation dans la capitale malienne. Elle porte principalement sur la période allant du 1er  janvier 2021 au 31 décembre 2023.

Capitale et plus grande ville du Mali, Bamako est la ville affichant la plus grande croissance démographique au monde, avec une population qui a plus que doublé depuis 2009, représentant actuellement près de 19 % de la population totale du pays. Face à une expansion rapide, la ville est confrontée à des disparités de développement urbain, des problèmes de sécurité dans ses bidonvilles « tentaculaires », et subit de plus la pire crise énergétique de son histoire, avec des coupures d'électricité sévères impactant particuliers et entreprises.

Début septembre 2023, les autorités maliennes ont décidé d’élever le niveau de sécurité autour des sites stratégiques de Bamako et de ses périphéries en raison d’un risque accru d'attaques kamikazes. Le chef d'état-major des Forces armées maliennes (FAMA) a exigé de toutes les unités de gendarmerie de la région de Bamako un renforcement de la sécurité et des contrôles systématiques.

Les sources consultées s’accordent à dire que la vie se déroule quasi normalement à Bamako, avec peu de criminalité. La petite délinquance qu’on y observe se caractérise surtout par des vols sont mais sans susciter une inquiétude particulière parmi des habitants de la capitale malienne. Malgré cela, un risque d'attentat terroriste ciblant potentiellement le gouvernement ou les symboles de l'État malien existe, de même que le risque d’enlèvement qui pourrait potentiellement cibler les occidentaux. La ville est décrite comme relativement sûre, permettant des déplacements libres, bien que certains quartiers défavorisés connaissant de la délinquance et du banditisme soient à éviter.

Au cours des trois dernières années (2021 – 2023), l’organisation Armed Conflict Location & Event Data Project (ACLED) a enregistré 15 incidents violents et deux morts à Bamako. Parmi ces incidents, on note majoritairement des échanges de tirs avec des armes à feu ou des enlèvements. Des attaques armées ont ciblé parfois des localités proches de Bamako (situées jusqu’à 150 kilomètres), une tendance qui peut suggérer une intensification des attaques dans les années à venir, visant à accentuer la pression sur la capitale malienne.

Selon un dernier baromètre réalisé en janvier 2024, 72 % des répondants estiment que le niveau d’insécurité a diminué à Bamako durant le dernier trimestre de 2023. Les habitants de Bamako font face à une criminalité variée, incluant le trafic de drogues, la prostitution, et le commerce d'armes, en plus de l'incivisme et de la délinquance mineure. Cette situation est exacerbée par des vols dans les armureries, ainsi que des trafics terrestres ou via le fleuve Niger. La capitale malienne serait devenue, depuis quelques années, la plaque tournante du trafic d’armes dans la région d’Afrique de l’Ouest. Les acteurs de ce trafic incluent des commerçants clandestins, des migrants, du personnel de sécurité corrompu ainsi que des fabricants locaux. Cela alimente des groupes extrémistes tels que le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) ou l’Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS). Par ailleurs, une étude de 2023 indique que le commerce d'armes légères contribue significativement aux revenus des migrants accueillis dans la capitale malienne.

Bamako est un carrefour important et reconnu comme ville de transit pour les nombreux migrants venant des pays de l’Afrique de l’Ouest se dirigeant vers l’Europe ou les pays du Maghreb, mais également comme destination privilégiée pour la migration interne. En septembre 2023, la ville accueillait 3.462 déplacés internes dans les communes V et VI, dans des conditions précaires et exposant ses résidents à divers problèmes sociaux. Les migrants ne considèrent pas Bamako comme une ville à haut risque pour eux, malgré le signalement de diverses formes de violences et des agressions, y compris des abus physiques et des détentions.

Policy

The policy implemented by the Commissioner General is based on a thorough analysis of accurate and up-to-date information on the general situation in the country of origin. This information is collated in a professional manner from various, objective sources, including the EUAA, the UNHCR, relevant international human rights organisations, non-governmental organisations, professional literature and coverage in the media. When determining policy, the Commissioner General does not only examine the COI Focuses written by Cedoca and published on this website, as these deal with just one aspect of the general situation in the country of origin. The fact that a COI Focus could be out-of-date does not mean that the policy that is being implemented by the Commissioner General is no longer up-to-date.

When assessing an application for asylum, the Commissioner General not only considers the actual situation in the country of origin at the moment of decision-making, he also takes into account the individual situation and personal circumstances of the applicant for international protection. Every asylum application is examined individually. An applicant must comprehensively demonstrate that he has a well-founded fear of persecution or that there is a clear personal risk of serious harm. He cannot, therefore, simply refer back to the general conditions in his country, but must also present concrete, credible and personal facts.

There is no policy paper for this country available on the website.

Land: 
Mali