Le présent COI Focus décrit la situation des militants du Rwanda National Congress (RNC) (en français : Congrès national rwandais, CNR / en kinyarwanda : Ihuriro Nyarwanda), un mouvement d’opposition rwandais opérant essentiellement au sein de la diaspora rwandaise.
Ce rapport se concentre sur la période allant de début 2017 jusque début décembre 2023. Toutefois, pour certains événements et incidents particulièrement retentissants, le Cedoca est remonté plus loin dans le temps.
Le Rwanda National Congress (RNC) est un mouvement d’opposition rwandais, créé en 2010 par des dissidents rwandais, dont plusieurs anciens membres du parti au pouvoir FPR ou de l’armée rwandaise et certains proches du président Paul Kagame.
HRW et Freedom House font état d’une répression extraterritoriale par les autorités rwandaises à l’égard de dissidents et de détracteurs du régime, allant de menaces et surveillance physique jusqu’à des disparitions forcées et des exécutions extrajudiciaires. Ces stratégies de violence ne se limitent pas au territoire rwandais. Certains réfugiés et demandeurs d’asile vivant dans des pays de l’Afrique australe indiquent avoir subi d’intenses pressions pour retourner au Rwanda. Certains critiques du gouvernement rwandais vivant en exil font l’objet de harcèlements et d’attaques en ligne, parfois de grande ampleur. La majorité des cas de répression transnationale concernent des exilés avec un haut profil, souvent des anciens militaires ou d’anciens confidents du président Kagame tombés en disgrâce et souvent liés à des mouvements d’opposition tels que le RNC. HRW souligne aussi que des proches vivant au Rwanda ont été la cible de pressions et de violences de la part des autorités rwandaises afin de réduire au silence les membres de leur famille à l’étranger.
Entre 2016 et 2019, les autorités rwandaises ont ciblé à l’aide d’une application d’espionnage les téléphones de centaines d’activistes, journalistes et personnalités politiques rwandais, dont des cadres du RNC.
HRW indique que dans les pays de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe, les Rwandais exilés sont les plus exposés aux attaques par des agents rwandais et à des retours forcés vers le Rwanda. En Europe ou en Amérique du Nord, les agressions physiques sont beaucoup moins fréquentes, même si un climat de peur y existe parmi les réfugiés rwandais. Le représentant du RNC en Belgique, Alexis Rudasingwa, souligne que dans plusieurs pays africains, les représentants du RNC sont en fuite ou se cachent par crainte de représailles, alors qu’en Belgique, « on est en sécurité relative ».
Les sources consultées ont documenté plusieurs cas de membres réels ou présumés du RNC vivant à l’étranger ciblés par des agents rwandais. Parmi eux figurent un ancien ambassadeur rwandais auprès des Nations unies, plusieurs anciens militaires ainsi que d’autres cadres du RNC. Les sources consultées ont également documenté plusieurs cas de proches vivant au Rwanda qui ont fait l’objet d’intimidations et de violences graves.
La présence du RNC en Ouganda, la liberté présumée du mouvement d’y recruter et l’appui supposé des autorités ougandaises au mouvement ont provoqué des tensions graves avec le Rwanda. Plusieurs efforts bilatéraux semblent avoir initié une certaine détente depuis 2022.
Le RNC fait partie d’une plateforme politique baptisée P5 qui comprend différents autres mouvements de l’opposition rwandaise, mais qui est peu active.
Depuis 2015 ou 2017, des combattants appartenant au RNC se sont implantés à l’est de la RDC et s’y sont alliés à des groupes armés locaux. Selon certaines sources, ce groupe armé s’y serait aussi rapproché du groupe rebelle hutu FDLR. Des attaques soutenues d’une coalition de groupes armés congolais et burundais et de l’armée rwandaise auraient décimé le groupe rebelle en 2019. Par ailleurs, le mouvement RNC dément tout lien avec ce groupe armé.
Policy
The policy implemented by the Commissioner General is based on a thorough analysis of accurate and up-to-date information on the general situation in the country of origin. This information is collated in a professional manner from various, objective sources, including the EUAA, the UNHCR, relevant international human rights organisations, non-governmental organisations, professional literature and coverage in the media. When determining policy, the Commissioner General does not only examine the COI Focuses written by Cedoca and published on this website, as these deal with just one aspect of the general situation in the country of origin. The fact that a COI Focus could be out-of-date does not mean that the policy that is being implemented by the Commissioner General is no longer up-to-date.
When assessing an application for asylum, the Commissioner General not only considers the actual situation in the country of origin at the moment of decision-making, he also takes into account the individual situation and personal circumstances of the applicant for international protection. Every asylum application is examined individually. An applicant must comprehensively demonstrate that he has a well-founded fear of persecution or that there is a clear personal risk of serious harm. He cannot, therefore, simply refer back to the general conditions in his country, but must also present concrete, credible and personal facts.
There is no policy paper for this country available on the website.